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mercredi 1 août 2018

La larme à l'œil (7) : Le Musée de la sorcellerie est démantelé !

Mon œil avait participé à son inauguration et fêté les 20 ans du Musée il y a quelques années ; un ami à qui je conseillais de le visiter m'a appris la nouvelle : non seulement le musée a fermé mais Brigitte et Serge n'ont pas trouvé de repreneur, ni public, ni privé : quel gâchis !
 Les sorcières en sont toutes déboussolées !
Et il y en a que ça fait rire
mais pas tous
Hommage à ces entrepreneurs d'une bien belle aventure

https://www.leberry.fr/concressault/loisirs/economie/2017/05/18/le-musee-de-la-sorcellerie-demantele-apres-sa-fermeture_12407056.html

dimanche 11 janvier 2015

Jean Pierre Laurent : "Putain 2 ans" !

Salut ! Jean Pierre
 On se dit, deux ans après, que pt'êt ben que ces planches, tu les regrettes encore un peu, mais les parties de fou rire avec Cabu et Wolinski et leurs copains, ça va être pas mal non plus !
 et puis, j'allais oublier : salue Maris ! (de notre part).

mercredi 24 décembre 2014

La larme à l'oeil (6) : Jean Pierre Magnet

Jean Pierre était agriculteur, courageux, combatif, engagé
Il savait bien faire les choses et les faisait très bien.
Et il les a bien faites, jusqu'au bout .
  
Il aimait la couleur bleue.
Aussi, les roses déposées hier, sur sa tombe,
par ses petits enfants,
étaient bleues.

Il avait aussi pour certaines choses,
un don, découvert par hasard à ce qu'il m'a raconté,
et peu commun :
Avec cette baguette,
de saule ou de peuplier,
coupée aux bords de "son" Roubion,
il nous avait montré, il y a deux ans, à Magali et moi,
comment il savait trouver l'eau !
Elle restera donc accrochée,
au mur de cette maison qu'il aimait.

mardi 5 août 2014

La larme à l'oeil (5)

Hé jieffebi !
"La larme à l’œil", n°5 ?!
Tu crois pas que tu vas ...
nous faire pleurer.
La larme à l’œil, n°5 ?!
C'est quoi cette collection?
de larmes ?
Toi, des larmes ?!
Chez toi, elles ne font que monter
aux yeux !
T'en ai jamais vu
verser même une seule !
qu'aurait pu être aussi grande
que le chagrin
que t'aurais dû avoir !

Chez toi, l'émotion ça mouille !
mais tout juste,
pour pas trop ...
tu sais même plus quoi .
Depuis qu'on t'as,
pleurnichard en culottes courtes
(y en avait même pour le dimanche des culottes courtes),
dit, répété et obligé :
"Un garçon ça ne pleure pas !"
et depuis t'as blindé.

Alors ?!

tu les envies,
ou tu les plains,
ceux qui peuvent chialer ?
en rouge ?
en bleu ?
en vrai !

dimanche 5 janvier 2014

La larme à l'oeil (3)(*) : Voeux 2014 d'Ariane Mnouchkine

à Josette (qui nous les a "passés")

(*) Il y a dans ce texte de quoi pleurer de "des espoirs" :

Les vœux de l’an 2014 d’Ariane  Mnouchkine

« Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur.
Une fois dit ça… qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je m’explique :
Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.


D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain.

Le chantier des chantiers.
Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s’empressent d’apposer l’écriteau : “Chantier Interdit Au Public“
Je crois que j’ose parler de la démocratie.
Etre consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.
Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.
L’Etat, en l’occurrence, c’est nous.

Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des solutions qui ne demandent qu’à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence.
Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres.
Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entraînera et entraîne déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments.  Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.

Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont  ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.
Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.

Qu’attendons-nous ? L’année 2014 ? La voici.



 elle l'a dit ; merci à elle de faire exister de telles pensées

PS : Les deux poètes cités sont évidemment Pablo Neruda et Victor Hugo

les photos : Avignon 2007 : les éphémères et Lyon 2011 : Les naufragés du fol espoir

samedi 6 juillet 2013