mardi 25 novembre 2014

Mon oeil en coulisse (4)

A Marion, Marie, Eric, Joël, et les autres

Vendredi dernier, nous étions invités, par la Maison de quartier de Côte chaude, à Saint Étienne, qui fêtait ses 30 ans, à présenter, en avant première, la pièce "Métallos et dégraisseurs", dont la première aura lieu, vendredi prochain 28, à 20h 30 à la Grille Verte.


Côte chaude, c'est comme un village dans la ville, avec sa place de l'église, autour de laquelle gravitent deux boulangeries, une Caisse d’Épargne et une pharmacie, un bistrot et d'autres petits commerces traditionnels, ...
 
... à proximité du Puits Couriot et de ses crassiers ; aussi l'histoire de cette pièce, semblait aller comme un gant à ce quartier de mineurs et de passementiers, car elle raconte la vie de ces familles, (même s'il s'agit plutôt de métallurgie), dont plusieurs générations ont travaillé dans la même usine de 1866 à nos jours.
Et puis Côte chaude, c'est, au pays du football, l'épopée de cette équipe qui en 1994 retrouva  en 32ème de finale de la Coupe de France ... le P.S.G ! Et dans la Maison de quartier, l'évènement est encore commémoré, 20 ans après, justement, dans la salle où nous allions jouer !
Alors, sous de telles auspices, nous nous sommes installés dans une ancienne salle de classe, où l'on accède par le préau,
où on été installées une cinquantaine de chaises, où deux piliers soutiennent le plafond, et où il faut couper la cheminée de l'usine, lui supprimer sa belle couronne et démonter les roulettes de ses portes pour s'adapter aux 2,25 m sous plafond,
Mais alors là, franchement, c'est là que joue l'"esprit d'équipe"
et le public, qui est passé, à ce qu'on nous a dit, de "5 à 50, pendant la durée de la pièce, n'a pas boudé son plaisir, et une telle expérience, "ça n'arrive pas tous les jours !" (comme disait Georges dans le "Clabaudage").
et c'est pas les filles qui le démentiront !

dimanche 16 novembre 2014

Mon oeil "critique" (2)

Un grand Monsieur ! Jean Pierre Améris, cinéaste
Le premier film que mon œil a vu de lui, avait été tourné à Saint Étienne : Bruno Putzulu y jouait le personnage d'un homme qui tentait de se faire passer pour criminel afin de pouvoir être incarcéré à la prison de La Talaudière et échapper à je ne sais plus quel danger réel ou supposé. Je me souviens d'avoir trouvé remarquable la finesse avec laquelle avait été traitée cette intrigue singulière : "Les aveux de l'innocent".
C'est aux Rencontres de Marcigny, où il avait été l'un des invités d'honneur en 2003 que je découvrais vraiment son cinéma et rencontrait l'homme. D'abord par "Poids léger" qui continuait, dans les choix d'Améris de montrer des gens confrontés à un monde rude et qui se battent, bec et ongles avec les qualités qui le leur permettent, et les failles qui les desservent (le jeune boxeur joué par Nicolas Devauchelles) ; j'y découvrais aussi une rare qualité de traitement de l'image notamment dans les scènes de course à pied au lyrisme lumineux.
Mais la révélation arriva pour moi, par "C'est la vie" : il faut imaginer un film consacré à un établissement de soins palliatifs ou arrive un nouveau patient, Jacques Dutronc dont la dégaine et les silences vont donner au personnage de cet homme en fin de vie un magnifique rôle de scrogneugneu sans illusions, qui se laissera tenter par le devoir de faire bonne figure, que lui  propose, tout en douceur, Sandrine Bonnaire. Là, Améris montre combien il est  excellent dans la conduite de ses acteurs, et comment il sait émouvoir avec justesse dans la situation cruciale de ses personnages ; j'en ai retenu deux scènes, pour moi d'anthologie : Dutronc participant à une farandole pour fêter l'anniversaire d'un pensionnaire et un karaoké où Bonnaire osera le ridicule pour le partage d'un bon moment, même dérisoire.
 En 2013, il revient à Marcigny après la bonne réception de ses "émotifs anonymes" (Poolvorde et Carré) et le succès mitigé de son "Homme qui rit", mais pour moi ce seront deux Téléfilms "Maman est folle" qui voit Isabelle Carré s'empêtrer et mettre sa famille en péril dans ses engagements auprès des immigrés kurdes de Calais, et la "Joie de vivre" d'après Zola qui m'attacheront définitivement à ce grand bonhomme du cinéma : grand, il l'est déjà par la taille et avoue en avoir souffert ; je me suis donc permis de lui dire que j'avais compris pourquoi : "C'est parce qu'il y faut beaucoup de place pour le cœur"

Vient de sortir Marie Heurtin (avec l'émotive anonyme, et folle maman, Isabelle Carré) et une excellente Ariana Rivoire dans le rôle de cette enfant sourde et aveugle .

(Le film est sous titré pour les sourds et peut être projeté en audiodescription pour les non voyants dans les salles équipées)

mardi 11 novembre 2014

11 novembre : Nouvelles du front

A Jean Charles





Vision de Jeanne d'Arc

L'ennemi n'est plus la noble Angleterre
C'est du Germain qu'il faut purger la terre

Lyon, le 4 août 1915
Cher Jules 
S'il était vrai que la fin de la guerre arrive avant votre permission, mais nous en doutons ; ainsi dimanche il devait y avoir une manifestation contre une campagne d'hiver par les femmes, mais les autorités ont pris les devants par la voie des journaux en faisant annoncé(!) que toute manifestation serait antipatriotique et que l'on agirait ...




mardi 4 novembre 2014

Sans transition (1) : Drôles de courges !

Courges "pipelettes"
Courge canette "aux cyclamens"
courge "à l'oiseau"
Courge "Kerguelen"
nature morte "aux coloquintes "
Courge "dédicacée" (par J.L Schoffel)