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lundi 3 août 2020

Chronique de la Terre qui penche (4)

"Soudain, une voix me fait fait sursauter, mon corps se tend, un bras d'eau m'enlace le ventre ...
...  m'attire dans les profondeurs et je coule par le milieu, je ne flotte plus du tout, je n'ai plus pied et je m'agite en tous sens pour ne pas me noyer ...
... je ne parviens même pas à crier, rien ne sort de ma gorge. Comment est-il possible que l'eau, si stable sous mon dos, soit soudain redevenue cette pâte où l'on s'enfonce ?
À force de gigoter, je sens un rocher sous mes pieds et j'en découvre un autre qui affleure sur lequel je me hisse...
C'est alors que je la vois, c'est elle qui m'a parlé depuis la berge où elle est allongée. Elle rit de ma position ridicule, à quatre pattes, accrochée à mon rocher.
-- Bonjour, Blanche.
-- M'as tu trouvé un nom ? me demande la géante.
-- Non, je n'ai pas cherché. Tout le monde au pays vous appelle la Dame verte et l'on dit aussi que vous êtes la rivière."

dimanche 26 juillet 2020

Chronique de la Terre qui penche (3)

Là, à la hauteur de Mouthier-Hautepierre, la Loue a déjà décidé de s'étaler sur le lit que lui offre la vallée...
...comme pour mieux s'offrir aux regards sur ses eaux vertes...
 ...mais ce regard est perturbé par cette apparence paisible, à laquelle le roman de Carole Martinez ne nous avait pas préparé.
Aussi, nous avons décidé de remonter vers sa source...
 ... à la recherche de rives plus tumultueuses, pour ne pas dire maléfiques.

dimanche 19 juillet 2020

Chronique de la Terre qui penche (2)

Nous voici arrivés à Mouthier Haute Pierre, près des sources de la Loue, ce pays où vivait cet Aymon qui avait été promis à Blanche, la jeune héroïne du roman de Carole Martinez.
La Loue, elle prend sa source, à quelques kilomètres en amont de Mouthier, et dévale les premières pentes à toute vitesse, au creux de cette vallée profonde et mystérieuse.

mercredi 15 juillet 2020

Chronique de la Terre qui penche (1)

En voici la première page:

" La vieille âme

À tes côtés je m'émerveille.
Blottie dans mon ombre, tu partages ma couche.
Tu dors, ô mon enfance,
Et pour l'éternité, dans la tombe, je veille.
Tu aurais dû crever quand tu as gagné ton trou, gamine,
Au lieu de quoi, la vie a dominé, sans joie.
Seule la rivière a tenté quelque chose pour marquer ton départ, ma lumineuse.
Dans la brume du petit matin, elle a soudain figé ses eaux vertes tout du long, si bien qu'en amont de la Furieuse, les aubes des moulins se sont arrêtées de tourner, comme engluées dans du métal fondu.
Dès que l'haleine humide et claire qui la nappait de vapeurs nocturnes est remontée à flanc de coteaux, jusqu'à se dissoudre tout à fait dans la chaleur du jour, dès que la rivière est apparue, nue, débarrassée de ses longs voiles laiteux, les meuniers de la vallée ont découvert que la Loue enchanteresse, s'était changée en miroir...."

...et cela nous a donné envie de nous y rendre, là-bas, loin de chez nous, aux rives de la Loue ... Nous y partons dès après-demain.