jeudi 2 juillet 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite 3)

                                               mais avant tout sans doute les jardins ouvriers qui, à Saint Étienne, sont plus nombreux que partout en France, et qui souvent se cachent dans les replis du relief, encore qu'il y en ait de toutes sortes et que c'est justement parce qu'ils déploient toute une gamme de possibilités dans les façons d'être et de faire que j'ai voulu revenir les voir [.]

Trois mille deux cent parcelles à peu près et réparties un peu partout aux alentours de la ville, dans des creux, des vallons, sur des pentes, chaque fois telle une petite colonie plus ou moins étendue, chaque groupement ayant sa singularité ou sa résonance, exactement à la façon d'un quartier ou d'un pâté de maisons.
Comme ailleurs, c'est à la fin du XIXè siècle que les jardins ont commencé à se répandre pour culminer après la 2nde guerre mondiale et retomber un peu ensuite ; la superficie totale occupée aujourd'hui étant tout de même encore de 89 hectares.
A la figure de l'abbé Lemire, maire d'Hazebrouck, qui donna la première impulsion, répond à Saint Étienne celle du père Volpette, un nom que les jardins eux même répercutent puisqu'ils sont toujours divisés aujourd'hui entre "jardins Volpette"

et jardins dépendant de la Fédération des associations de jardins ouvriers et familiaux de la Loire, d'inspiration laïque, quelques jardins,ceux du Puits Couriot,
dépendant encore d'une autre organisation.

mardi 30 juin 2015

Mon oeil en coulisse (5)

Théâtre "mode d'emploi" :
A part pour le théâtre d'improvisation qui, par définition n'en demande pas, c'est toute une préparation, et tout d'abord transport et installation des décors :
Avec précision s'il vous plait !
( S'agirait pas que le bazar tout guignoché se retrouve par terre et que quelqu'un soit obligé de continuer de jouer, tout estrapané ! )
Après (s'agirait pas qu'au dernier moment les marionnettes veuillent plus descendre ou que l'usine prenne feu ; fouilla ! le babau !!) faut tout tester !
même la voix ! parce que cette fois, on joue déhors les amis !
Tout marquer au sol !
et préparer les costumes, ( sans qu'ils puissent se voir du public),
et les accessoires, tous les accessoires, en ordre de marche :
 et puis alors : le texte !

le texte, ........... et le texte !

et puis la concentration !
la Concentration !
la  CONCENTRATION !

"Métallos et dégraisseurs" par la troupe du "Tape pas trois fois", ici à Montaud (St Etienne). 
Prochaines représentations : le 25 septembre à Bourdeaux et le 26 à Dieulefit (Drôme)
le 3 octobre à Lyon (salle Paul Garcin)
le 16 octobre à L'Horme (42),le 17 octobre à St Paul en Jarez (galochades)
 le 13 novembre à la Grille Verte (à St Etienne), le 28  à Rive de Gier (42) etc

lundi 29 juin 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite 2)

                                                    l'esplanade largement ouverte devant la gare de Châteaucreux où l'effort de reconversion se manifeste, comme en d'autres points de la ville, avec un volontarisme presque poignant, comme s'il y avait dans le "design" un pouvoir de rédemption(pourtant cette esplanade porte toujours le nom de Square de Stalingrad, la toponymie semblant refuser le mouvement vers l'avant, la glissade vers l'avenir radieux que se promettent les classes moyennes, étant comme retenue par la pesanteur de noms évoquant plus qu'ailleurs la guerre ou le travail *).



















* : Désireux d'illustrer l'affirmation, Mon oeil s'est rendu Boulevard Karl Marx et rue des Martyrs de Vingré (14/18 ) : aucune plaque ! : le dernier bulletin municipal stéphanois ne faisait-il pas récemment état de la proposition des élus du Front National, de débaptiser, entre autres, le boulevard Karl Marx ?, auraient ils le front d'envoyer des commandos anti plaques ?  à quoi une amie me fit remarquer que l'on pourrait alors peut être commencer - France entière - par toutes les avenues, boulevards, places et autres rues et impasses "Thiers" ! (NDMO)

jeudi 25 juin 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite)

                                     la statue de bronze de l’Égyptienne tenant un flambeau, juste au pied de la rue Littré, [Arrêt obligatoire ! et pas de photo sans panneau. NDMO *], devant le Musée d'Art et d'Industrie et ses fabuleuses collections de vélos et de rubans,
                                 
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       l'escalier qui, par paliers, monte depuis le centre jusqu'au Crêt de Roc,
dégageant progressivement des vues sur la ville, qui semble à la fois tapie et répandue
**
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        les abords du site Couriot,
c'est à dire de ce qui est devenu aujourd'hui - toute activité y ayant cessé en 1973 - le musée de la Mine (là en l'état et semblant désertées non pas la veille, mais depuis quelques semaines seulement, comme à la suite d'une catastrophe,la lampisterie et la salle des pendus, celle-ci ainsi que ses semblables, tellement spectaculaire : on s'y tait comme dans une cathédrale, les bannières des vaincus suspendues pour toujours au plafond,
très haut,
comme une illustration définitive de la chute des corps, on dirait aussi des sortes d'anges déchus, roulés dans la poussière noire, mais volant encore)

***

* : Note De Mon Œil
** : Papier collé : Ella et Pitr (2009)
***: Exposition Annick Picquio (2010)

.../...

mardi 23 juin 2015

Jean Christophe Bailly, qui enseigne "l'histoire de la formatin du paysage" à l'ESNEP de Blois, a consacré un chapitre à Saint Etienne dans son livre "Le dépaysement . Voyages en France". (Points Seuil 2011) : Illustrations

"A Saint Étienne, [d'où que l'on arrive], on s'y retrouve sans trop savoir comment, et s'il y a bien un centre et un grand axe qui l'oriente, le relief est si compliqué, et les rues ou les faubourgs si tournants, parfois même si escarpés, que l'on finit assez vite par être désorienté : alors que le fond de la ville en effet est plat, il y a partout et très vite des montées et des côtes,
tout un dédale de rues où alternent bâtiments et immeubles de tous styles, parfois pavillons et parfois cités, parfois aussi couloirs serrés de petites maisons grises à deux étages, à vrai dire là aussi sans véritable continuité,
mais avec des effets de toboggan et de tremplin qui sont induits aussi bien à pied qu'en voiture.
 Pêle-mêle, par conséquent je revois
     les crassiers (on ne dit pas terril, comme dans le Nord), plus ou moins repris par la végétation mais qui conservent en eux une chaleur captive, ainsi qu'en témoigne, m'a-t-on dit la neige qui en hiver ne tient pas à leur sommet.
 ...

jeudi 18 juin 2015

Comique de répétition : tentative

Meuhhhouiii !, ils sont roses,

  mébiensûûûûr !
On leur attribue même, parfois, une certaine influence sur leur environnement ! 
 
 "et ils porteraient, à ce que disent certains, et dans certaines circonstances : le chapeau ! "(à lire avec la voix de Claude Pieplu.NDLR)
 
et vous trouvez ça drôôôôle ?