lundi 10 septembre 2012

Arles, au temps de la photographie ( 43 èmes Rencontres). (3))


Bien sûr, on pourrait se contenter de découvrir toutes ces photos que le programmme des Rencontres vous propose, mais bien entendu vous avez l'appareil en bandouillère, l'oeil qui frémit et s'étonne, et c'est parti :






Mais pourquoi se cantonner au "on",
dans le "off " on rencontre aussi quelques surprises :
Arles "classique"
Arles "opportuniste"
Arles "rigolo"
Arles "qui résiste"
Arles, où même Ella et Pitr s'invitent... à faire un peu de ménage (pour les initiés stéphanois)
les zombis  ?
 
mais un autre insolite aussi !



vendredi 7 septembre 2012

Arles, au temps de la photographie ( 43 èmes Rencontres). (2))

Nous connaissons, (voir parution précédente) le contexte des Rencontres et expositions. Place aux photos (qu'il est souvent interdit de .....photographier !
Elles sont accessibles, souvent dans de magnifiques lieux anciens (cloîtres,chapelles, musées, hotels particuliers) ou dans des espaces plus modernes (Van Gogh) ou "postmodernes" tel les Ateliers de la SNCF.
Ici, les pierres déchirent les regards, pétrifient les draps que soulève le vent des images d'Amos Gitai
Là, les hommes de Mehdi Medacci (voir Images sans images (2)) affichent les déchirures de l'exil.

Là encore, la photo parle de contrées improbables où la nature domine encore l'homme.

ou bien d'autres lieux que l'homme n'a pas fini de dévaster :
 Islande

 Rwanda : Témoignages de femmes qui "élèvent"les enfants des viols.
Puis par de brusques coqs à l'âme :


Devine qui vient diner ?
Marseille-Jericho (Valérie Jouve),

et retour presqu'incongru aux portraits "hyper" académiques.

ou encore à un éloge sophistiqué de la beauté !

ou...... ce genre de chose, qui, pour ceux qui me connaissent, plait beaucoup à mon oeil

Prochaine parution : mes photos "jfb-monoeil"






dimanche 2 septembre 2012

Arles, au temps de la photographie ( 43 èmes Rencontres). (1)

Arles, accueille chaque année, pendant tout l'été les "Rencontres de la photographie".

Et on dirait parfois que, peut-être, celà gêne, un peu, quelques arlésiens, tant il est rappelé partout qu'Arles, c'est quand même avant tout : une cité "antique"
et "taurine" !
Le "culte" de l'ancien va même jusqu'à rappeler l'ancien nom des rues anciennes :

 

Mais, n'en rajoutons pas : la cohabitation "photographicotorinoantique" existe, non seulement depuis belle lurette, mais fait l'objet cette année d'une amusante expo sur les boulevards, à l'initiative du groupe artistique : "les pas perdus" :



Et puis quand même !...Jules n'a-t-il pas fermé boutique depuis longtemps ?


Prochaine parution : Arles : des photos des photos des "Rencontres"


































































































mercredi 29 août 2012

Images sans image (2)

Je rentre d'Arles (expos liées aux Rencontres de juillet).
Je vais tenter de vous faire partager quelques émotions de mon oeil, sans images...une nouvelle fois

Expo Joseph Koudelka : Les gitans ( chapelle Saint Anne)

Il y a de la géométrie dans le désordre de la pauvreté, des fiertés aussi, ...,d'être fiers, peut-être ?, de tous ces riens qui valent de l'or : rien d'autre que de la déco pauvre et kitsch d'une chambre, que des fou-rires des enfants, de leurs poses de matamores squelettiques face au photographe, des tristesses, avec du grain photographique. On cotoie aussi dans ce monde la mort ricanante qui rode et que l'on veille avec cette crainte réverencieuse des croyants, un violon emmitouflé d'un chiffon qui souligne ses formes de femme, de petits bonheurs à la tristesse d'accordéon, et ces "carosses" aux ors de plastique "Ammonium".
Les prostituées, rient en montrant leurs seins au seuil de leur cabane de planches loin des oripaux des bordels de luxe....
Il y a aussi  ce prisonnier, menotté, avec ce regard qui "tire" encore, sur le photographe indécent, loin devant le village rassemblé, soulagé mais solidaire, et la flicaille qui rend compte, satisfaite.

Medhi Meddacci : Ensp 2006

L'immense hangard où l'on pénètre s'ouvre sur un "mur de 5 écrans géants, "bord à bord", où se succèdent les images de quelques hommes, en bord de mer, de bastingages, d'envies de retours, d'exils subis. Le même pourra nous apparaître dans une image ralentie,
sur les 5 écrans, mais à un moment différent d'un pas de danse, d'une chute à terre, d'un regard au loin sur la ligne d'horizon. Parfois ce ne sera que le bruit et l'image de l'eau brassée par l'hélice ; le bateau y va-t-il ou en revient-il ?
Et puis il y a des images de coursives, des échanges entre ces hommes sur l'incapacité ou la peur, de retourner vers ce pays qui aimante si fort et il y aura, longtemps des images de cette mer qui sépare, et brusquement, face à nous, et de l'un d'entre eux, au delà du bastingage, et qui s'étend sur les cinq écrans, Alger, frontale, immense et orgueilleux moucharabieh blanc, masquant tous les avenirs possibles ou encore à rêver.