mercredi 8 juillet 2015

Mon oeil dans l'impasse (1)

Après celle de la Paix, que l'on pourrait peut être rebaptiser Palestine où Syrie, ou Irak, etc.,


mon oeil a découvert ce dimanche celle d'un Nobel de la Paix et des Droits de l'Homme,
et même celle des harmonies
Après ça, on pourrait presque se dire qu' heureusement qu'il y a les guerres, les violences, les ventes d'armes, la misère et les canicules, parce qu'elles au moins ont l'air de prospérer !

mardi 7 juillet 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite 4)

Il est clair que derrière ces divisions se sont faufilés autrefois des lignes et des enjeux politiques bien distincts, mais il semble qu'aujourd'hui plus rien de tendu ou même d'ironiquement distant ne subsiste et, s'il y a une différence, elle serait plutôt à chercher du côté de l'effectivité de l'encadrement des jardins, les jardiniers des parcelles "Volpette" semblant être plus libres de les laisser dériver vers le bricolage, sinon la friche.
Dans tous les cas, les utilisateurs des parcelles - chacune d'entre elle faisant environ 200 mètres carrés, voire parfois moins encore - sont censés en échange d'un loyer annuel très modique(une quarantaine d'euros) et de la fourniture de d'eau pour l'arrosage, les entretenir et les cultiver

et c'est ce que l'on voit à peu près partout en se promenant dans les allées, mais selon des conceptions de l'entretien qui non seulement varient mais divergent.
Fruits d'une même volonté philanthropique d'origine associative à nuance religieuse ou laïque et nommément pensés comme des moyens de détourner les prolétaires de l'alcoolisme mais aussi, même si tout n'est pas si simple, de la subversion, les jardins ouvriers ne peuvent aucunement être considérés, au sens syndical, politique, comme des acquis de la classe ouvrière : à la lutte et à l'imagerie de la lutte, ils opposaient au contraire une diversion.

dimanche 5 juillet 2015

Bon goût, mauvais goût (3)

Mon oeil serait très curieux de savoir selon quelle procédure, à l'échelle d'une métropole, d'une commune, d'une DDE , d'une Académie des arts minables peut être, peut-on bien voir apparaître un jour une telle réalisation !
Oh ! pardon ! j'allais oublier de vous préciser le nom d'une des rues débouchant sur ce magnifique rond-point :

jeudi 2 juillet 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite 3)

                                               mais avant tout sans doute les jardins ouvriers qui, à Saint Étienne, sont plus nombreux que partout en France, et qui souvent se cachent dans les replis du relief, encore qu'il y en ait de toutes sortes et que c'est justement parce qu'ils déploient toute une gamme de possibilités dans les façons d'être et de faire que j'ai voulu revenir les voir [.]

Trois mille deux cent parcelles à peu près et réparties un peu partout aux alentours de la ville, dans des creux, des vallons, sur des pentes, chaque fois telle une petite colonie plus ou moins étendue, chaque groupement ayant sa singularité ou sa résonance, exactement à la façon d'un quartier ou d'un pâté de maisons.
Comme ailleurs, c'est à la fin du XIXè siècle que les jardins ont commencé à se répandre pour culminer après la 2nde guerre mondiale et retomber un peu ensuite ; la superficie totale occupée aujourd'hui étant tout de même encore de 89 hectares.
A la figure de l'abbé Lemire, maire d'Hazebrouck, qui donna la première impulsion, répond à Saint Étienne celle du père Volpette, un nom que les jardins eux même répercutent puisqu'ils sont toujours divisés aujourd'hui entre "jardins Volpette"

et jardins dépendant de la Fédération des associations de jardins ouvriers et familiaux de la Loire, d'inspiration laïque, quelques jardins,ceux du Puits Couriot,
dépendant encore d'une autre organisation.

mardi 30 juin 2015

Mon oeil en coulisse (5)

Théâtre "mode d'emploi" :
A part pour le théâtre d'improvisation qui, par définition n'en demande pas, c'est toute une préparation, et tout d'abord transport et installation des décors :
Avec précision s'il vous plait !
( S'agirait pas que le bazar tout guignoché se retrouve par terre et que quelqu'un soit obligé de continuer de jouer, tout estrapané ! )
Après (s'agirait pas qu'au dernier moment les marionnettes veuillent plus descendre ou que l'usine prenne feu ; fouilla ! le babau !!) faut tout tester !
même la voix ! parce que cette fois, on joue déhors les amis !
Tout marquer au sol !
et préparer les costumes, ( sans qu'ils puissent se voir du public),
et les accessoires, tous les accessoires, en ordre de marche :
 et puis alors : le texte !

le texte, ........... et le texte !

et puis la concentration !
la Concentration !
la  CONCENTRATION !

"Métallos et dégraisseurs" par la troupe du "Tape pas trois fois", ici à Montaud (St Etienne). 
Prochaines représentations : le 25 septembre à Bourdeaux et le 26 à Dieulefit (Drôme)
le 3 octobre à Lyon (salle Paul Garcin)
le 16 octobre à L'Horme (42),le 17 octobre à St Paul en Jarez (galochades)
 le 13 novembre à la Grille Verte (à St Etienne), le 28  à Rive de Gier (42) etc

lundi 29 juin 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite 2)

                                                    l'esplanade largement ouverte devant la gare de Châteaucreux où l'effort de reconversion se manifeste, comme en d'autres points de la ville, avec un volontarisme presque poignant, comme s'il y avait dans le "design" un pouvoir de rédemption(pourtant cette esplanade porte toujours le nom de Square de Stalingrad, la toponymie semblant refuser le mouvement vers l'avant, la glissade vers l'avenir radieux que se promettent les classes moyennes, étant comme retenue par la pesanteur de noms évoquant plus qu'ailleurs la guerre ou le travail *).



















* : Désireux d'illustrer l'affirmation, Mon oeil s'est rendu Boulevard Karl Marx et rue des Martyrs de Vingré (14/18 ) : aucune plaque ! : le dernier bulletin municipal stéphanois ne faisait-il pas récemment état de la proposition des élus du Front National, de débaptiser, entre autres, le boulevard Karl Marx ?, auraient ils le front d'envoyer des commandos anti plaques ?  à quoi une amie me fit remarquer que l'on pourrait alors peut être commencer - France entière - par toutes les avenues, boulevards, places et autres rues et impasses "Thiers" ! (NDMO)

jeudi 25 juin 2015

Jean Christophe Bailly : Le dépaysement. Voyages en France. Saint Etienne : Illustration (suite)

                                     la statue de bronze de l’Égyptienne tenant un flambeau, juste au pied de la rue Littré, [Arrêt obligatoire ! et pas de photo sans panneau. NDMO *], devant le Musée d'Art et d'Industrie et ses fabuleuses collections de vélos et de rubans,
                                 
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       l'escalier qui, par paliers, monte depuis le centre jusqu'au Crêt de Roc,
dégageant progressivement des vues sur la ville, qui semble à la fois tapie et répandue
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        les abords du site Couriot,
c'est à dire de ce qui est devenu aujourd'hui - toute activité y ayant cessé en 1973 - le musée de la Mine (là en l'état et semblant désertées non pas la veille, mais depuis quelques semaines seulement, comme à la suite d'une catastrophe,la lampisterie et la salle des pendus, celle-ci ainsi que ses semblables, tellement spectaculaire : on s'y tait comme dans une cathédrale, les bannières des vaincus suspendues pour toujours au plafond,
très haut,
comme une illustration définitive de la chute des corps, on dirait aussi des sortes d'anges déchus, roulés dans la poussière noire, mais volant encore)

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* : Note De Mon Œil
** : Papier collé : Ella et Pitr (2009)
***: Exposition Annick Picquio (2010)

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