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mardi 17 novembre 2015

Soulages : le noir ?

A ce même moment, je songeais encore à la toile exposée dans le salon. J'avais remarqué qu'un faisceau de lumière dirigé vers elle modifiait sa surface apparemment plane en un volume strié de fines nervures qui, dans leur partie basse, formaient un vaste et voluptueux mouvement de vague.

Désormais, il m'était impossible de refuser un lien qui s'imposait autant à mes yeux qu'à ma conscience : dans la trace des sillons dessinés, je retrouvais le plan de la mer,
son bercement même, jusqu'au poids de sa matière ondulée.Ainsi pensais-je, il n'existe pas de peinture abstraite puisque celle que l'on a coutume de définir par ce mot si vide ne relève, en fait, que d'une densité réelle

de formes vivantes et rythmées;de cette cadence naturelle qui compose la vie du monde en son point le plus constant, le plus durable;

celui d'une pérennité dont l'homme n'a point idée, qui commande à sa vie et quelquefois, au grand sujet de son art.
(Pierre Soulages ou la transparence du noir. Jacques Laurens. Verdier/Poche)

jeudi 5 novembre 2015

Mais qu'ont-ils bien voulu nous dire ? (1)

Il y a une détresse,
il y a une force assumée ou imposée,
il y a un cri ou un râle
il y a un risque, un vertige
il y a comme un "plus jamais ça"
il y a un élan, une dignité, peut être bafouée
il y a un regard pétrifié, qui transpire
il y a un "quand même !"
il y a comme un sursaut 
il y a comme un "si vous saviez" 
il y a comme un vouloir "s'en sortir"