lundi 20 avril 2020

Chronique à tiroirs de l'étagère à tabac (2) ABCD

A : Ce premier tiroir de l'étagère abrite un souvenir, celui de la première chatte qui, elle aussi, habita cette maison. Nommée Tiffauges et de fort caractère, elle ne négligeait pas, comme sur cette photo les moments de douceur ronronnante.
Mais ce que je crois être le plus original dans l'encadrement de cette première alcove, c'est ce cadre, fait de fausses branches d'arbre dont on aurait voulu pousser la fausse authenticité jusqu'à y faire surgir une feuille, bien centrée en son sommet: élégant non ?



B : Là aussi "fausse" SORTIE, enseigne récupérée  sur un chantier de démolition, voisinant sans aucune recherche ni décorative ni de cohérence, avec ces deux poteries aux airs d’œufs cassés, apparentées bien malgré elles à ce photophore en forme d’œuf lui aussi, mais creux, et doré de l'intérieur !
C : Ici c'est un sourire qui apparaît derrière ce cadeau : de petites bouteilles de verre, communicantes, et qui jouent peut-être de leur transparence avec la lumière pour attendre de jouer au pique fleurs. Allez savoir !

D : et là ! c'est un bric a brac : un vase, des paniers miniatures (dont un avec bébé incorporé, en photo, au fond de l'alcove). Mais 3 d'entre-eux contiennent des plantes aromatiques diverses et le petit panier ouvert, des billes de verres,qu'on appelait des agates. Et puis il y a ces outils, d'un âge antérieur à celui du plastique, mis là certainement, pour commémorer un temps où leur beauté rimait avec beau travail.

mardi 14 avril 2020

Chroniques à tiroirs de l'étagère à tabac (1)


Cette étagère trônait derrière la "banque" du bureau de tabac tenu par mon père, qui avait lui, pris la suite de mon grand père.
Dynastiquement parlant, j'aurais donc dû, moi aussi, succéder à papa pour poursuivre la traditionnelle mission familiale de fournir aux fumeurs du village ou de passage, le poison dont ils avaient besoin.
Ce n'est pas le caractère contestable de la mission qui m'y a fait renoncer, mais le simple fait que je n'ai connu de vacances avec mes parents pendant toutes les années de mon enfance, que les 1er mai ! Seul jour de l'année où ne paraissaient pas les journaux, dont la vente faisait lever mon père tous les matins à 6 heures.
Et nous partions ce jour là pour une journée "au bord de la mer", au Grau du Roi le plus souvent, où nous pouvions aller nous baigner(après avoir attendu bien longtemps au restaurant que le serveur, débordé parce qu'on était un jour férié, nous serve enfin les plats commandés).
Et bien sûr nous savions que la baignade finie il nous faudrait reprendre la route pour rentrer à la maison, et pour que le lendemain à 6 heures...

Cette étagère, nous l'avons installée dans notre salon en 2001 quand nous avons aménagé  notre nouvelle maison.
Toutes ses alvéoles (numérotées sur la photo ci-dessus) ont depuis reçu (ou pas) différentes choses que nous avons dû juger digne d'une "exposition".
J'aimerais vous les présenter sans préjuger de l'intérêt de mes descriptions, mais en m'interdisant de ne pas vous raconter l'origine de certains des objets, voire d'extrapoler à partir d'eux, passer du coq à l'âne et pourquoi pas à l'éléphant ?

vendredi 10 avril 2020

Mon oeil sur le confinement (1)


Par celui qui inventa l’intranquillité

" De tout, il resta trois choses :
la certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu, 
avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont, 
de la recherche… 
une rencontre.

Fernando Pessoa cité par le site du TNP Villeurbanne

 
Pour l'illustrer : photos prises par monœil à Lisbonne en 2011