mardi 14 avril 2020

Chroniques à tiroirs de l'étagère à tabac (1)


Cette étagère trônait derrière la "banque" du bureau de tabac tenu par mon père, qui avait lui, pris la suite de mon grand père.
Dynastiquement parlant, j'aurais donc dû, moi aussi, succéder à papa pour poursuivre la traditionnelle mission familiale de fournir aux fumeurs du village ou de passage, le poison dont ils avaient besoin.
Ce n'est pas le caractère contestable de la mission qui m'y a fait renoncer, mais le simple fait que je n'ai connu de vacances avec mes parents pendant toutes les années de mon enfance, que les 1er mai ! Seul jour de l'année où ne paraissaient pas les journaux, dont la vente faisait lever mon père tous les matins à 6 heures.
Et nous partions ce jour là pour une journée "au bord de la mer", au Grau du Roi le plus souvent, où nous pouvions aller nous baigner(après avoir attendu bien longtemps au restaurant que le serveur, débordé parce qu'on était un jour férié, nous serve enfin les plats commandés).
Et bien sûr nous savions que la baignade finie il nous faudrait reprendre la route pour rentrer à la maison, et pour que le lendemain à 6 heures...

Cette étagère, nous l'avons installée dans notre salon en 2001 quand nous avons aménagé  notre nouvelle maison.
Toutes ses alvéoles (numérotées sur la photo ci-dessus) ont depuis reçu (ou pas) différentes choses que nous avons dû juger digne d'une "exposition".
J'aimerais vous les présenter sans préjuger de l'intérêt de mes descriptions, mais en m'interdisant de ne pas vous raconter l'origine de certains des objets, voire d'extrapoler à partir d'eux, passer du coq à l'âne et pourquoi pas à l'éléphant ?

vendredi 10 avril 2020

Mon oeil sur le confinement (1)


Par celui qui inventa l’intranquillité

" De tout, il resta trois choses :
la certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu, 
avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont, 
de la recherche… 
une rencontre.

Fernando Pessoa cité par le site du TNP Villeurbanne

 
Pour l'illustrer : photos prises par monœil à Lisbonne en 2011