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samedi 10 novembre 2012

Marcigny N° 42 (3)

Images sans images :


Au menu de "mes" rencontres :

3 films de Raoul Walsh (R.W), 2 films de Helmut Kautner (HK), mais aussi John Huston,(J.H), Ernst Lubitsch (E.L), J.L. Mankievicz,(J.L.M), George Cukor,(G.C), Sidney Lumet,(S.L) Akira Kurosawa (A.K), et Wu Yonggang !

1/ "Ciel sans étoiles" : (H.K. 1955)
Révélation : un grand réalisateur, allemand ("Le dernier pont" palme d'or" à Cannes en 1954).
Thème : "où est ma place ?" . Les héros, condamnés à l'exil dans leur propre pays, cherchent désespérément à choisir "le bon côté".
Une image indélébile : la bataille féroce, sur la ligne de frontière entre les chiens noirs (de l'ouest) et les chiens gris (de l'est).


2/ "Key largo" (J.H.1948).
Un suspense haletant, un "méchant" idéal, E.G. Robinson, un Bogart, séducteur, mystérieux, gentil, avec quelques faiblesses, une L.Bacall magnifique, un papy bougon, généreux sans y avoir réfléchi, comme on les aime ; une coïncidence climatique avec notre actualité : c'est un ouragan qui va tout précipiter ; une question, aujourd'hui réglée ? qu'est ce qu'on fait de ces indiens, à nos portes ?
3/ La femme à abattre (R.W. 1951) :
Un polar magnifique dans les années d'apogée de la Mafia et l'apparition des "contrats" dans le monde de la pègre, avec les tics de Bogart (là, il remonte ses pantalons) sa pugnacité de flic incorruptible, et un dénouement grandiloquemment heureux, tel que la réalité de l'époque ne l'aurait pas permis, précédé d'un petit "bon sang mais c'est bien sûr" à la R.Souplex.

4/ Les fantastiques années 20 (du même R.W 1939)
3ème Bogart, (moins magnifique), "prohibition story" histoire à la Eliot Ness, des chansons doucereuses en cabaret avec oeillades appuyées de la chanteuse convoitée par le malfrat : j'ai du mal, même si c'est un bon film.

5/ La femme du pharaon (E.L.1921)
Grandiose film muet magnifiquement restauré. Les outrances de jeu sont au rendez-vous, les piètres raisons racistes des puissants de faire s'entre massacrer leurs peuples sont là aussi. Mais un autre ressort nous tient en haleine : quelle est la formule qui permettrait d'entrer dans le temple au trésor du pharaon ?

6/ Sanjuro (A.K)
Là, il s'agit de plaisir total pour peu que l'on aime le genre : le meilleur du genre pour les combats, et le manichéisme des personnages, l'humour en plus (samouraïs se rassemblant autour du "chef" comme des poussins de basse cour autour de la poule, décalage de la "vision" des évènements par les femmes, et surtout distance de Kurosawa avec ce genre : il se permet même un peu de jazz dans la musique "moyenâgeuse" japonaise qui l'accompagne traditionnellement).

7 / Hantise (G.C.1944)
Certainement l'une de mes 3 meilleures découvertes : Ingrid Bergman au sommet ... de sa beauté, admirablement "éclairée" par J. Ruttenberg ; "une atmosphère puissante qui devient graduellement de plus en plus angoissante", car nous savons ce qu'elle semble ne pas même pouvoir soupçonner un seul instant. Et un oscar, un !.. de la meilleure actrice pour Ingrid !

Et à part ça tu as vu quoi Lucien ?

8 / Gentleman Jim (R.W. 42)
Au rythme débridé des feintes de corps et de pieds du bel Errol Flynn, on se laisse reprendre à ce rêve américain : partir de rien et arriver au sommet par sa seule volonté "culottée".
La famille qui le "supporte" est haute en couleurs, ses audaces attachantes (si l'on gomme la part de mépris qu'elles contiennent forcément) ; et puis quelques scènes de foules sont bien croquignolesques mais la "leçon" finale si sirupeuse qu'elle ne peut prendre (avec moi en tous cas).

9 / Le capitaine de Köpenick (H.K 1956)
Un personnage chaplinesque tente, en 1906, de sortir de l’imbroglio kafkaïen de l'époque : avoir un travail pour obtenir des papiers mais pas de travail sans papier ! quelle époque ! il y parvient d'une manière si "gonflée" que l'Allemagne (l'histoire est vraie) va être secouée d'un énorme rire et le gracier .

10 / Jules César (J.L.M 1953)
Somptueux !
--"Il paraît que c'est la pièce de Shakespeare que les frêres Taviani ont fait jouer aux prisonniers itailiens dans "César doit mourir !"
-- "Ah bon ?!"
11 / L'homme à la peau de serpent (S.L 1960)
Le meilleur film pour moi de ces rencontres : un magnifique noir et blanc  dans lequel s'affrontent les passions primaires d'un coin perdu de Louisiane, les jeux psychologiques enfiévrés de Tennessy Williams et les caboches d'acteurs de Marlon Brando et Anna Magnani.

12 / La divine (Wu Yonggang 1934)
Magnifique prestation de Prima Vista

Clin d'oeil et coup de chapeau à Paul

Marcigny : Rencontres N° 42 (2)

D'abord le décor : Marcigny

La grand place
La Tour du Moulin
 et non loin de là : Le foyer



Attention : ceci n'est pas la programmation des rencontres : 
mais un aperçu très partiel des richesses inestimables de la Marcynémathèque : plusieurs milliers d'affiches originales
un vrai "trèsor" patrimonial des années lumières perdues ...
Alors là monoeil, tu continues à nous mener dans un (certes) beau bateau, mais toujours rien sur la programmation 2012 !
on aurait un peu comme l'impression de s'être fait posséder, ouais un peu les ...
...de la farce en quelque sorte

lundi 5 novembre 2012

Marcigny : Rencontres N° 42 (1)

A Vincent, François(e), Paul (Jeunet)... et les autres !

(à lire avec un accent américain, très lent, celui des intros de beaucoup de western ! où il s'agit une fois sur deux d'un "retour" !)
Wouaip ! Après "une aussi longue absence" (plus d'un an) , j'étais donc de retour à Marcigny, qui affichait les 42 èmes Rencontres. 
"Ouais !" j'm'disais, "mais qu'est-ce que tu viens encore foutre et chercher dans ce coin si éloigné (en distance et en esprit), des "marches" de Cannes, du strass, des paillettes, des "feux de la rampe", (comme aurait dit Charlot il y a plus longtemps encore).Mais j'me disais aussi, qu'on n'était pas obligé, dans la vie, de toujours avoir à se justifier et surtout à ses propres yeux, quand on décide de faire quelque chose, (dont on sent qu'on en a vraiment besoin) et que, en l’occurrence, ce qui peut même importer, c'est justement de découvrir, a posteriori, le pourquoi on était venu là, et qu'on pourrait bien vérifier, à la fin, si l'on avait bien fait de le faire, et pour ceux qui nous l'ont concocté, on a, en fait, bien fait de leur faire confiance, un peu comme s'ils nous avaient invité à une sorte de chasse au trésor.
! musique ! et générique !
 (ça permet à celui qui écoutait, de croire qu'il a peut-être compris les phrases bien alambiquées de "notre héros").


Bon ! pour le lieu, cette année c'était retour aux sources ! Certains auraient peut -être préféré, faute de Lux, que ce soit .........................
mais, non pas question, fallait en profiter pour opérer un p'tit retour nostalgique ... au foyer, où c'que ça avait débuté, y'avait 42 ans ! et il y en a même, trèèèèès persuasifs,
qui ont réussi à obtenir que l'on repasse, en interlude, quelques bandes annonces avec un projecteur 16 mm , "pour le plaisir de l'entendre grésiller, voire cliqueter " : l'émotion fut à la hauteur des superlatifs des dites bandes,... à peine supportables !

Mais avant tout, nous avait-on dit, il ne fallait pas oublier de se rendre à l'expo d'Edgart, ce que je fis une nuit non sans quelque appréhension, les rues de Marcigny sous la pluie fleurtant avec certaines des ambiances de Denis Hopper, peu rassurantes
L'expo, elle, c'est avec le cinéma qu'elle dialoguait avec justesse : "atmosphères ! atmosphères ! 


révélant par une sorte d'hyper(irré)alisme les sentiments amoureux du peintre pour ce 7ème art


Mais enfin  me direz vous ? vous nous parlez de peinture, c'est très gentil, mais alors quand donc allez vous nous parler de la programmation ci-né-ma-to-gra-phi-que ! de Marcigny 42 ?

Oh ! le temps qu'Olivier astique les objectifs et ça devrait bien pouvoir se faire, très bientôt.
          musique !....et générique de fin !
A bientôt donc pour de nouveaux récits et aventures !