(mé-conte philosophique)
Aujourd’hui, jeudi, jour de marché, j’ai rencontré la
cousine Ginette, que j’ai accompagnée, chez Nicole, épicerie bio, salon de
thé, etc, au rendez-vous d’après marché traditionnel, de ces dames.
M’y étant fait admettre, en tant qu’homme (ils préfèrent le
bistrot d’en face , Française des
jeux, pastis etc.), j’ai donc commencé à assister aux conversations féminines
très enjouées.
Gérard, qui a traversé, est passé annoncer à Linette, sa
femme, que Brodier, pas Navas celui du camion, Brodier donc, avait aujourd’hui
des mursons, (1), que Georges y avait goûté et qu’il fallait en acheter. Non
seulement elle l’y autorisa, mais lui demanda de le faire, ce qui le mit en
grand désarroi : comment allait-il faire pour le transporter ? il n’avait
pas de sac !
A ce moment, je déplaçais, le mien, de sac, (figues à
confiture des vergers de Beaumes, crémeux d’Anaïs, oignons rouges) pour permettre
au couple « retour à Pont » de se glisser, à ma droite, dans les
conversations, (dont le son s’amplifiait par la configuration de la pièce,
magnifiquement carrelée où nous nous trouvions), et les échanges zigzaguaient gentiment entre,
nouvelles des derniers petits enfants, météo locale, souvenir des derniers
concerts de chorales, et le, décidément, « bon vivre » à Pont d’Espreaux.
Mes voisins, un pasteur et sa femme, avaient émigré en Haute Loire et ailleurs, mais Pont d’Espreaux… !!! (ce sont eux qui mirent les point d’admiration, comme l’avait fait il y a quelques années un jeune étudiant pontespreint en renonçant définitivement à une thèse en terre Bruxelloise).
Puis comme souvent dans les conversations, un lieu commun,
un proverbe, un aphorisme, voire une question existentielle, s’invita. Et ce fut, pour le coup : « Qui, de l’œuf
ou de la poule a bien pu venir le premier ? ».Mes voisins, un pasteur et sa femme, avaient émigré en Haute Loire et ailleurs, mais Pont d’Espreaux… !!! (ce sont eux qui mirent les point d’admiration, comme l’avait fait il y a quelques années un jeune étudiant pontespreint en renonçant définitivement à une thèse en terre Bruxelloise).
Confrontant pour la première fois la question à mes informations, récentes lectures, intelligence (?), je glissai à mon voisin qu’apparemment, d’après les dernières données de la science, il s’avérait que ce devrait être l’œuf ! (je refaisais, dans ma tête et à toute vitesse une confuse démonstration à la Darwin, mêlant nécessité, hasard, accidents, atomes, bactéries, mutations, mur de Planck, Galapagos, etc, pour bien m’en assurer).
A côté de lui, son épouse m’ayant entendu, elle me répondit
comme l’aurait fait, je le suppose, en chaire, son mari, : « Si l’on est
évolutionniste, on dit effectivement que c’est l’œuf ; les créationnistes,
eux, vous diront que c’est la poule. »
C’est à ce moment qu’entra Gérard, et qu’il nous déballa son problème de
transport de murson (1) et il n’eut certainement pas conscience de faire avorter
ce qui constituait déjà les prémisses d’un
débat scientifico-théologique, au pays de Pont d’Espreaux...
(1) murson :
appellation d’une saucisse de couenne, produite dans la région de Pont d’Espreaux
le murson avec du sarrasson, ça doit pouvoir bien aller ensemble.
RépondreSupprimerTu peux les mettre d'accord sur les oeufs avec une blague belge entendue ce matin, sur France inter (françois Morel) : un homme dans un restaurant refuse de manger de la langue de boeuf, il dit : je refuse de manger tout ce qui sort de la bouche des animaux, dans ce cas je préfère manger des oeufs. (hi hi)