Pas d'image ! pas de panique ! Pas de lauzun.
Un champ, aux frontières courbes, posé, alangui, sur son pan de colline ; la moisson a été faite ; les restes de coupe, dressés, picotent le regard comme autant de minuscules éclats du soleil rasant. Les alignements des tiges de céréales coupées, ondulent en parallèles satisfaites sur les pentes, au grès des vagues du relief que le semeur a suivies, à l'automne dernier. La terre qu'ils épousent révèle la profondeur de ses lignes sombres que soulignent parfois timidement, d'un trait vert, de courageuses herbes dites folles. Parfois même, un tournesol nain,quelques mauves rescapées ou vagabondes, des poignées de céréales épargnées par la hâte du moissoneur mécanique, se prennent à rêver d'une lente et laborieuse recolinisation.
Le regard se pose et respire la senteur acre de la paille mouillée.
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