on avait accroché cette madone
au regard comme perdu
au regard comme perdu
inquiet, triste, dominé ?
Ses mains, aux longs doigts
et maquillées,
la faisaient taire
une envie ? un désir ?
sa révolte ?
Au dessus,
des grilles hautaines et carcérales
rappelaient-elles celles d'un pont levis
qui aurait permis d'accéder
à l'envie ? au désir ?
à une révolte ?
mais le pont : interdit !
comme son regard,
qui lui, s'interdisait
toute résignation.
toute résignation.
Était -ce donc bien elle
la Madone du courage humble,
exprimé sans la forfanterie
qui lui est souvent associée par les hommes ?
qui lui est souvent associée par les hommes ?
Personne ne me l'a dit
mais c'est ce que mon œil
a vu.
a vu.
(1) Je ne savais pas en préparant cette parution, à partir d'une photo faite aux Rencontres d'Arles, en août 2011, que le prix Nobel de la paix allait cette année être attribué à cette jeune Pakistanaise.
"L'adolescente pakistanaise Malala Yousafzay
était «à l'école comme d'habitude» vendredi matin à Birmingham, en
Angleterre, lorsqu'on lui a attribué le prix Nobel de la paix. Elle l'a
reçu conjointement avec l'Indien Satyarthi. Le comité a insisté sur le
symbole d'attribuer ce prix à une musulmane et à un hindou. Le 9 octobre
2012, la jeune Pakistanaise fut victime d'une tentative d'assassinat
des talibans sur le chemin de son école, dans la vallée du Swat. Revenue à la vie dans un hôpital de Birmingham,
Malala est depuis devenue la meilleure avocate mondiale de l'éducation
des jeunes filles et de la lutte contre l'obscurantisme islamiste. Ce
qui lui a valu de recevoir l'an passé le prix Sakharov du Parlement européen,
et précédemment, le Simone de Beauvoir français, le prix international
de la Paix des enfants néerlandais, et bien d'autres distinctions
prestigieuses". (extrait de l'article consacré par le Figaro à l'attribution du Prix Nobel)