Zeus et Hermès (Jupiter et Mercure), sous les traits de mortels, frappent à mille portes, demandant partout l'hospitalité ; et partout l'hospitalité leur est refusée.
Une seule maison leur offre un asile ; c'est une cabane, humble assemblage de chaume et de roseaux. Là, Philémon et la pieuse Baucis, unis par un chaste hymen, ont vu s'écouler leurs plus beaux jours ; là, ils ont vieilli ensemble, supportant la pauvreté, et par leurs tendres soins, la rendant plus douce et plus légère1. » La question de l'hospitalité des habitants est d'autant plus importante pour Hermès que celui-ci se doit de prendre sous sa protection tous les voyageurs cherchant logis, ainsi que les hôtes.
Le couple accueille chaleureusement les deux voyageurs et leur offre leurs dernières oies. Pour les récompenser de leur hospitalité, Zeus et Hermès leur demandent d'aller sur une montagne et les préservent d'un déluge dont ils inondent la contrée, punissant ainsi ses habitants inhospitaliers. Ils changent leur cabane en temple. Ils vivront ainsi dans le temple jusqu'à leur ultime vieillesse et, à leur mort, ils seront changés en arbres qui mêlent leur feuillage, Philémon en chêne et Baucis en tilleul.