A Jean Pierre C.
Hier soir, la sainte (1) a été juchée sur son palanquin, place de l’hôtel de ville, au pied de la grande roue de Noël ; dans la foule des badauds, les enfants aux yeux tout "ennoëllés" de lumières, ont éclairé leurs lumignons ;La fanfare de Terrenoire a ébranlé le cortège et remonté la rue Michel Rondet, symbole des luttes ouvrières passées.
Les tambours et cymbales rythmaient le défilé nostalgique . On a crié "vive les mineurs" ! ;
La mine, c'est aujourd'hui un musée, que le chevalement de Couriot illumine ce soir, comme la bougie glacée d'un anniversaire mélancolique.
Éclate alors le feu d'artifice des fières pensées de la ville.
(1) Barbe vivait au milieu du IIIe siècle à Nicomédie en Asie Mineure, aujourd'hui Izmir, un port de Turquie. Son père, un riche païen du nom de Dioscore, pour la protéger de ses prétendants, l'enferma dans une tour.
Au retour d'un voyage, sa fille lui apprit qu'elle s’était convertie au Christianisme durant son absence. Furieux, le père mit le feu à la tour mais Barbe réussit à s'enfuir et se réfugia dans les rochers des environs. Par malheur, un berger découvrit la cachette et avertit son père. Ce dernier la traîna alors devant le gouverneur romain de la province qui la condamna à d'affreux supplices. Comme la pieuse jeune fille continuait à invoquer le Christ, le gouverneur ordonna au père de trancher lui-même la tête de sa fille.
Dioscore obéit et fut aussitôt châtié par le Ciel. La foudre le tua sur place.
Quand le corps de sa fille fut récupéré par les chrétiens, ils la nommèrent "jeune femme barbare".
Sainte Barbe protège les chrétiens de la foudre et elle est la patronne des Sapeurs Pompiers, des mineurs, des artilleurs, des métallurgistes, des architectes, des géologues et bien d'autres....
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