Le terme de crise est-il encore pertinent ?
C’est un mot écran. Normalement il décrit une situation aiguë, conjoncturelle. Mais là on parle d’une «crise» qui durerait depuis les années 70… Il vaudrait mieux emprunter à Karl Polanyi son concept de «grande transformation» pour qualifier cette nouvelle mutation profonde, à la fois écologique, globale, sociale et informationnelle. Ou parler, avec Edgar Morin, de «métamorphose». En fait, comme l’ont pointé les Indignés, la crise est une arnaque. C’est le récit qu’a inventé une oligarchie mondiale pour préserver ses intérêts alors que le monde est bousculé par cette «grande transformation».
2 / jusqu'où l'état fédéral américain peut il aller dans l'endettement ?
[quand l'un de ses Etats est pour sa part déclaré en faillite ?] :
Le gouvernement de l’État du Minnesota dirigé par le démocrate Mark Dayton a déclaré l’État en faillite le 1er juillet 2011. Conséquence immédiate, les 22.000 fonctionnaires ne sont plus payés, ils sont priés de rester chez eux. Le Minnesota est grand comme la moitié de la France, il accuse un déficit de 5 milliards de dollars dans son budget.
La constitution américaine interdit à un État d'entamer un nouvel exercice fiscal en déficit. Le Minnesota a donc officiellement fait faillite. Derrière cet état de fait, se joue une partie politique entre républicains et démocrates. Les premiers souhaitent moins de dépenses publiques quand les seconds veulent faire payer plus d'impôts aux riches pour financer le déficit.
3/ [Et qu'en Chine grand détenteur de la dette des Etats Unis]... :
...les deux moteurs de la croissance chinoise ont calé en même temps : les ventes de logement ont baissé de 25 % en un an [ en raison d'une bulle immobilière] et les exportations vers l'Europe de 9.8 % .[alors que la consommation chinoise ne représente que de 28 % du PIB (contre 70 % aux USA) , en raison des bas salaires (env. 240 € par mois ) et que la Chine ne peut compter que sur ses exportations ]. Toutes réactions seraient les bienvenues
Nos sources :
L.I.E.S.I (Lettres d'Informations stratégiques Internationales), Patrick Viveret sur Libération, Pierre Larrouturou et Michel Rocard "la gauche n'a plus droit à l'erreur".
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