jeudi 5 novembre 2015

Mais qu'ont-ils bien voulu nous dire ? (1)

Il y a une détresse,
il y a une force assumée ou imposée,
il y a un cri ou un râle
il y a un risque, un vertige
il y a comme un "plus jamais ça"
il y a un élan, une dignité, peut être bafouée
il y a un regard pétrifié, qui transpire
il y a un "quand même !"
il y a comme un sursaut 
il y a comme un "si vous saviez" 
il y a comme un vouloir "s'en sortir"

dimanche 1 novembre 2015

Mon oeil sur les "politiques"



Une œuvre de street-art fait débat  à Saint-Étienne 

[ Mon œil a décidé d'y participer ] ( les ajouts entre [] sont de Mon œil)

 
Si vous habitez à St-Étienne, vous connaissez surement les fresques murales d’Ella&Pitr. Ces deux artistes originaires de St-Etienne forment le groupe des Papiers-Peintres. Ils ont réalisés de nombreux collages de rue, notamment en 2007[?!?!], représentant le plus souvent des colosses ensommeillés, de gros oiseaux aux ailes lourdes, [mais aussi des oiseaux magnifiques comme leurs flamants bleus] des ramasses-poussière, des mangeurs d’enfants, [ mais aussi des pères allaitant leurs enfants] des tas de pierres, des chaises ou encore des troncs calcinés. [Mais aussi de merveilleuses mémés bien facétieuses, des gamins poètes, etc.]


Cependant une de leurs œuvres située l’angle des rues Cugnot et Ferdinand près de la gare Chateaucreux ne fait pas l’unanimité dans le quartier et s’attire les foudres de la municipalité UMP. La fresque haute de plusieurs mètres représente un géant nu, vu de dos et assis sur les ruines d’une ville. « C’est comme ça que l’on voyait Saint-Étienne à l’époque » explique Ella d’Ella et Pitr. Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau(x?) lui, [y]voit « un géant qui défèque sur la ville » et trouve impensable de laisser une telle œuvre accueillir les visiteurs de Saint-Etienne.

[L'avis de mon oeil :
Quant on arrive à Sainté, c'est pas par là !

et il faut avoir l'esprit bien tordu pour voir cet homme déféquer : je n'y ai toujours vu que l'image d'un homme si "géant" que pour s'asseoir il fut obligé de le faire sur une partie de la ville qu'il traversait.
Et rien ne dit à celui qui découvre la fresque que ce géant est un stéphanois puisqu'il est né de l'imagination d'un artiste.

Si Monsieur le maire a son interprétation, tous les citoyens en ont peut être d'autres ! C'est l'une des qualités et richesses de l'art. Une consultation des citoyens le montrerait, j'en suis persuadé.
Je ne peux m'empêcher de rapprocher cette réaction de la nouvelle municipalité, de sa campagne de communication actuelle (par dizaines de panneaux Decaux .) "Saint Étienne change le monde par le design"; Personnellement je trouve que des gens comme Ella et Pitr, Ladamenrouge ou autres Macay ont concouru bien autant, à leur manière,  à changer la vision parfois morne que j'avais de cette ville, et pas tous les deux ans avec la biennale (que je fréquente toujours avec intérêt), mais tous les jours en me déplaçant dans la ville. J'ai découvert ça il y a deux jours sur les murs de la pharmacie de la place Anatole France :

 
Un petit effort Monsieur Perdriau, un peu d'humour et qui sait ?! Et si Ella et Pitr avaient voulu représenter avec leur géant le maire de l'époque écrasant sa ville sous les impôts locaux ? c'est une autre interprétation qui aurait,je suis prêt à le parier, fait sourire votre prédécesseur, commanditaire de la fresque !]